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Désirs et désordres
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17 avril 2009

Un homme à distance

Bon, ça fait  longtemps. Ca fait à peu près un an. Mais ç'a été tellement intense ... et puis comme je lui ai dit, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de dire à un auteur pourquoi on l'aime.
Pis après tout, elle, elle a bien mis ça sur son site. Alors pas que elle, hein, qu'a le droit.
Quand la magie opère dans un livre, déjà, ça tue. Mais quand elle opère avec l'auteur, alors là ...

Le 9/03/08 12:54, « XXXXX » a écrit :
Je ne connais pas du tout la Normandie. Mais j'irais bien à Fécamp, marcher sur les traces de Kay Bartholdi ... Dites, est-ce qu'elle existe vraiment, cette librairie d' "Un homme à distance" ?
Vous savez, du coup, je l'ai relu, ce livre, pour la énième fois ... et à chaque fois il me fait le même effet, c'est comme un fantasme, étrange et tellement intense.
Et cette petite musique ... " Un amour haut comme une cathédrale, violent comme une bordée de pirates ..... " Il n'y a pas beaucoup d'auteurs capables de vous la faire entendre, cette petite musique ... La première fois que j'ai entendu la vôtre, c'était avec "J'étais là avant " et cet homme marron, avec sa valise au bout du bras. Marquante, tellement marquante, cette image, que j'aurai presque pu lui arracher les yeux moi-même, à cet homme-là.
Bon, je sens que je vais encore me laisser emporter et vous saouler de paroles. J'espère que vous me pardonnerez, mais on n'a pas souvent l'occasion de dire à un auteur pourquoi on l'aime ...

Date: Sun, 9 Mar 2008 13:30:17 +0100
From: kpancol To: XXXXX
Moi, j’aime quand vous m’écrivez, et j’aime ce que vous écrivez, les mots que vous faîtes sonner comme le marteau sur l’enclume, paf, paf ! ça résonne dans ma tête et j’entends presque le bruit, je vois les étincelles !
Si on ne peut plus dire quand on aime, alors la vie n’est plus belle du tout, elle est carrément laide...
S’il faut prendre un air blasé, dire oui je sais, je sais... Alors je rends mon tablier !

La librairie de Fécamp existe. Je l’ai juste déplacée, l’ai posée sur le quai d’en face, le quai Maupassant, là où il y a du soleil tard dans l’après-midi. Elle s’appelle le Chat pître...
Et quand le livre est sorti, il y a des lecteurs qui sont allés “voir” la librairie, sont allés déjeuner dans le petit restaurant d’à côté...
Qu’est ce que j’aime ce livre, c’est comme si je ne l’avais pas écrit moi-même !
Et pourtant je l’ai écrit dans une sorte de fièvre, en trois semaines, sans bouger de la table de la cuisine de la maison près de Fécamp. À suer à grosses gouttes, à pleurer des larmes de désir, de mourir d’amour... J’étais en plein chagrin d’amour, un gros, gros chagrin et j’avais envie de mourir tout de suite, alors j’ai écrit Kay et Jonathan... J’ai écrit cette histoire où l’homme s’en va brutalement en ne disant rien et où on reste avec un trou si grand dans le ventre qu’on croit qu’on va mourir.
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça. C’est parce que vous m’avez parlé d’ “Un homme à distance”. Ce livre brûle toujours en moi...
Vous voyez : moi aussi je vous saoule de paroles et j’espère que vous me pardonnerez...
Katherine Pancol

Le 9/03/08 14:58, « XXXXX» a écrit :
Si je vous pardonne ?! Mais vous m'avez achevée là, Katherine !
Il y a une telle urgence, dans ce livre ... ! Vous avez raison, la souffrance peut être magnifique, quand on la transforme en compassion ...
Vous savez, hier je parlais de livres avec mon amoureux et je parlais de vous, je disais que ce que j'aime, ce que je cherche, c'est sentir l'âme de l'auteur à travers ses livres, c'est avoir l'impression de parler avec lui, et qu'on sentait tellement l'âme de Katherine Pancol. Moi, j'ai souffert en même temps que Kay Bartholdi. Je l'ai suivie dans les rayons de sa librairie, j'ai préparé les paquets avec elle, je me suis léché les doigts après avoir mangé les moules de Laurent, je l'ai suivie sur son vélo, j'ai retrouvé mes seize ans et regardé David avec la même admiration, je me suis drapée dans sa souffrance, je l'ai suivie dans les vagues, et à la fin du livre j'étais sonnée, comme elle.
Vous savez que ce livre est celui que j'ai acheté le plus souvent, à chaque fois pour l'offrir, j'insistais, lis, lis ce livre ...

From: kpancol To: XXXXX
Oh la la !

Stop ! Arrêtez ou je vais mourir de plaisir, cette fois !
C’est incroyable ce que vous écrivez...
Cet échange de lettres entre nous qui suit cet échange de lettres eux, Kay et David (ou Jonathan ) ?

J’ai envie de la placarder sur mon site en disant “voilà pourquoi j’aime écrire, écrire, écrire parce que cela donne des rencontres comme celle-là, avec XXXX que je connais pas mais qui a des trous dans le coeur comme moi”...


Et si là, vous avez pas envie d'acheter ce livre, alors je sais plus quoi dire.
www.katherine-pancol.com


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Commentaires
H
Mathilde,<br /> <br /> Me voici catapultée sur ce blog depuis "elleabonappetithein"! Non je te rassure il n'est pas l'heure de se présenter nos bon voeux mais, en manque de lecture "vivante", je venais te retrouver...<br /> <br /> Ton efficacité à convaincre tes lecteurs n'est plus à prouver puisque je viens de commander "les yeux jaunes...", c'est malin! ;-)<br /> <br /> Contente de te lire à nouveau, j'espère que tu vas bien et que cette période estivale t'inspirera de fraîches nouvelles!!<br /> <br /> Biz
H
C'est un bien joli échange que celui-ci...
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