" La secte des Egoïstes " Par LILI
Peut-être à relire.
Si je devais faire
une typologie personnelle des romans, il y en aurait - grosso modo - trois
sortes : les romans à histoires (ceux qui sont censés finir sur une émotion),
les romans à idées (qui sont sensé finir sur un questionnement), et les mixtes.
Je sais, c’est très personnel et un peu basique, voire un peu personnel et très
très basique, mais bon c’est ma typologie instinctive à moi. Il n’y a pas de
bon ou de mauvais type, c’est juste comme avec le vin : l’essentiel c’est
qu’il soit bon.
Donc déjà, celui-ci
fait partie de la seconde sorte alors que j’aurais aimé qu’il fasse partie de
la troisième… D’accord il y a le philosophe Gaspard L., celui que cherche le
narrateur. Mais le personnage est assez peu cerné. Il s’agit d’une esquisse de
personnage, une esquisse à gros traits… Ok, il y a une intrigue : cette « enquête »
sur le philosophe…
Mais bon,
franchement ça reste superficiel et pauvre en récit alors que le thème même du
roman était tellement riche en questions, en hypothèses… « et si chacun
était Dieu »…
Alors oui, les
questions sont posées, la dialectique se tient, Eric-Emmanuel Schmitt écrit
bien, très bien même, mais bon… Je reste déçue d’autant que j’aime vraiment la
sensibilité de cet auteur. Je suis restée encore une fois sur ma faim. J’aurais
aimé trouvé des personnages denses avec des détails signifiants, des fausses
pistes, une petite révolution ou juste un semblant de retournement de
situation, un peu de surprise, un zeste de folie…
La folie est évoquée
bien-sûr mais dans l’esprit de l’auteur, il n’en reste qu’un zeste bien
desséché.
Peut-être à relire, j’ai dit quand même.